Alexandre Stachtchenko (cofondateur Blockchain Partner & ADAN) a publié un article intéressant sur une "thèse" qu'il développe au fur et à mesure de ses interventions concernant bitcoin.
A découvrir ici :
https://medium.com/@AlexStach/bitcoin-une-solution-contre-intuitive-au-changement-climatique-668364b0c205
Bien sûr, ce sont des idées connues dans l'écosystème, mais Alexandre a su consolider une vision 360, sur le thème de l'écologie, de Bitcoin (à travers le mining) et de bitcoin (l'unité limitée).
Hérésie crieront religieusement certains !
Ce n'est peut-être pas de l'importance de l'affaire Galilée, qui avait critiqué le géocentrisme, puis soutenu l'héliocentrisme devant l'Inquisition, mais il y a quand même une forme de révolution Copernicienne dans le phénomène Bitcoin.
Je soumets l'idée qu'il y a encore au moins un petit pan à explorer pour compléter cette thèse prometteuse de "monnaie écologique".
Bien sûr, cela n'a rien à voir avec la thèse proposée par Nicolas Dufrêne dans un livre paru en 2020, dont j'avais pu écrire une longue critique sur ce blog.
Contrairement, à cette seconde thèse de "monnaie fiat écologique" illimitée et sans dette d'une validité économique et morale extrêmement douteuse, bitcoin est une monnaie-marchandise inélastique.
Bitcoin serait donc une monnaie neutre, c'est à dire (au sens hayékien, par exemple dans son livre "Prix et Production" de 1931) qui ne perturberait pas la formation des prix.
C'est une ambition bien supérieure à une simple monnaie stable.
La force de bitcoin c'est qu'il repose sur une thèse économique solide, puisque les racines de l'école autrichienne datent du XVI ième siècle.
C'est pourquoi, même si ça en étonne encore beaucoup, le bitcoin résiste plutôt bien aux différents stress tests d'idées.
Bitcoin n'a peut-être pas plusieurs millénaires comme l'Or, mais Bitcoin a déjà plusieurs siècles.
Si la théorie de l'effet Lindy est correcte, alors Bitcoin a une bien meilleure espérance de vie que la monnaie Fiat.
Revenons à l'écologie.
Dans la pyramide des besoins, si les besoins physiologiques (inflation, crises, se nourrir, s'habiller, se soigner, travailler, se loger) et de sécurité (guerres,..) occupent l'esprit de nos dirigeants et de leurs électeurs, l'écologie ne peut pas être une priorité.
Selon Hayek et d'autres du courant autrichien, une économie prospère et stable devrait reposer sur une monnaie neutre.
La lutte contre le réchauffement climatique, est donc conditionnée à la reconstruction du système monétaire.
Mais avant cela, sans doute, à une révolution morale.
J'ajouterais donc à la thèse d'Alexandre, que nous avons surtout besoin en priorité de stabilité économique pour sauver le climat.
Les monnaies Fiat ont toujours augmenté la volatilité du monde.
Une vraie monnaie écologique passe donc par sa neutralité.
Il est peut-être temps de débattre de manière moins péremptoire, de la séparation de l'Etat et de la monnaie.
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